Améliorer le secteur
de la dentisterie passe d’abord par une bonne compréhension des moyens,
motivations et besoins des patients.
Les études d’épidémiologie montrent qu’un européen moyen (45
ans) a potentiellement besoin d’une moyenne de 5,5 couronnes dont 2,2 sur
implants, soit un devis de 7 000 € aux prix du marché actuel. Les assurances
publiques remboursent en moyenne 1 000 € (en forfait), montant doublé en
moyenne par les assurances privées (85% de la population française est
mutualisée) soit 2 000 € en forfait (et non en pourcentage du prix).
Le tout représentant 4 000 € à la charge du patient. Or, le
panier moyen est de l’ordre de 200€ par an et par patient fréquentant un
cabinet (115 € tous patients confondus).
D’autres forment de renoncement aux soins ne sont pas quantifiés
dans les études. Par exemple, opter pour un dentier (1 000 € remboursés) au
lieu de 8 implants et 8 couronnes (16 000 € non remboursés). Dans les deux cas,
le patient « a des dents ».
Or, le patient ne ressent aucune différence entre les
implants et une dent naturelle, alors que sa vie quotidienne est impactée par
le port d’un dentier, vécu comme une forme de handicap (40% des patients
enlèvent leur appareil amovible pour manger), sans compter les conséquences sur
la vie sexuelle et affective, sur l’estime de soi...
Aujourd’hui, la dentisterie souffre énormément du
renoncement des patients à se soigner au regard des prix élevés pratiqués par les
chirurgiens-dentistes.